L’individualisme est-il une qualité, un défaut ou…une maladie honteuse ?
Si, à droite, et, notamment pour les tenants du libéralisme économique, la question peut apparaître comme superflue, à gauche, où la sémantique utilisée met plutôt en avant le « vivre ensemble », ce thème résonne, pour certains, presque comme un gros mot, et au mieux comme une découverte sur laquelle il importerait de se positionner rapidement.
Au risque de heurter, on peut pourtant avancer que nous sommes tous individualistes, puisque c’est au travers de nos sentiments, de nos pensées, de nos idées personnelles que nous appréhendons le monde. Et celà même si, avec un minimum de lucidité, nous pouvons constater que cette conscience, ressentie comme unique, « personnelle », court souvent le risque d’être orientée par des éléments extérieurs, au premier rang desquels l’influence des médias. Qui n’a pas en mémoire une réaction ou un sentiment, provoqués par une information, se révélant fausse dans les jours ou les semaines suivantes….. Et les médias ne sont pas seuls à nous faire courir le risque d’une perte de libre arbitre: évènements personnels, professionnels, entourage, pressions diverses, peuvent aussi altérer nos jugements !
C’est pourtant ce ressenti individuel du monde qui forge nos convictions ! Et c’est bien là que les attitudes divergent . On peut, par exemple, considérer comme valeur absolue sa liberté personnelle, et arriver facilement à la conviction que la vie est un combat dans lequel tous les coups sont permis, où chacun a le droit de s’approprier le meilleur, fut-ce au détriment des autres.. C’est l’individualisme stérile pour la communauté.
On peut, à l’inverse, considérer que l’individu ne peut vivre sans ses semblables. Il existe bien sûr par sa singularité, mais forcément aussi par son appartenance à une communauté. Quel sens y aurait-il à ne s’affirmer que face à soi-même ? ou en conflit avec les autres ? On peut alors estimer préférable une vision de la société humaine où chacun, libre de sa vie, de ses paroles et de ses actes, pourra s’épanouir tout en apportant aussi une valeur ajoutée au monde qui l’entoure. C’est ainsi que l’on entend souvent les entraîneurs de sports collectifs (surtout en ce moment) affirmer que leurs meilleurs joueurs ne sont jamais aussi remarquables que lorsqu’ils mettent leurs talents individuels au service de leurs partenaires.
Alors, bien sûr, pour nous, hommes et femmes de gauche, la réponse semble aller de soi: l’épanouissement de l’individu et la sauvegarde de son autonomie de plus en plus revendiquée, sont des fondamentaux pour l’amélioration de la vie commune, et celle de l’humanité en général…..à la seule condition de ne pas accepter les « joueurs trop perso ! »..
Commençons par nous pencher sur nos pratiques et nos comportements. Le goût du pouvoir ou le besoin exacerbé de reconnaissance, sont encore , malheureusement, des signes d’individualismes stériles qui discréditent trop souvent notre combat pour une société meilleure, aux yeux du plus grand nombre des citoyens.
Répétons le, l’expression des talents individuels est une force…. à la condition qu’elle ne débouche pas sur des excès, encore aujourd’hui trop nombreux. Où l’on voit certains se servir de la politique plus qu’ils ne la servent, par goût du pouvoir, de la notabilité, quand ce n’est pas simplement par mercantilisme ! Mais les choses ne sont pas non plus si simples : qui peut affirmer ne jamais avoir profité de positions favorables pour obtenir certains avantages, même minimes ? L’homme peut-être faible, et c’est bien pour cela que la société a besoin d’être cadrée et règlementée.. La vie politique n’y échappe pas !
Raison de plus pour donner toute sa place à l’individu, et donc au citoyen dans toutes les phases de la vie publique. Le développement de la démocratie locale sera, par exemple, l’occasion de donner la parole aux habitants d’un quartier sur ce qui les concernent en premier lieu. Il permetta également de favoriser les moments de dalogue, de crédibiliser la politique, et ceux qui la font, à travers la transparence des projets, et la clarté des intentions et des objectifs !
Il n’est plus envisageable, aujourd’hui, de faire de la politique comme par le passé: le citoyen a évolué et souhaite être acteur des décisions concernant son avenir. Le chemin est ouvert, et même s’il faudra sans doute beaucoup de volonté, voire de fermeté, pour passer outre les habitudes, les routines, et les multiples obstacles de situations ancrées, l’objectif en vaut la peine : l’individu s’affirmera et la communauté s’enrichira !
Vu sur le net.
http://scalix-land.over-blog.com/article-6156939.html
L’individualisme de notre société contemporaine
Nous le savons tous, la société moderne est fondamentalement individualiste.
L’Homme n’englobe désormais plus autrui dans sa conception du monde ; il s’y place au centre, en tant que personnage principale et unique d’une histoire qu’il pourrait lui-même se forger, sans jamais nécessiter le besoin d’autres individus. Cet égoïsme se retrouve partout, de la publicité aux évolutions de nos modes de vie, en passant par la conversation et le non-respect croissant des uns envers les autres.
Les publicitaires, chargés d’analyser la société et de trouver le meilleur moyen de séduire un maximum d’individus ont bien compris cet individualisme étouffant, et l’exploitent le plus possible. Désormais, les affiches et panneaux publicitaires nous incitent à penser à nous-mêmes avant de penser aux autres, à prendre conscience de la dureté de notre vie par rapport à celle des autres et à s’insurger du fait que les autres ne le remarquent même pas. Aujourd’hui, tout est fait pour que notre manière de penser devienne fabuleusement narcissique, et pire encore, tout est fait pour qu’elle nous pousse à renier autrui.
Les conversations sont aussi très intéressantes à suivre dans cette période individualiste. Plus les années passent, moins les Hommes ne s’écoutent. Le dialogue, qui a si longtemps eu pour but principal de communiquer est en train de progressivement évoluer vers autre chose. En effet, et de plus en plus, le dialogue nous permet d’écouter nos brillantes remarques et nos fabuleuses expériences de la vie, entre celles de notre interlocuteur, qui manifestement prend autant de plaisir que nous à s’écouter parler. Un indicateur le démontre bien mieux que toutes les analyses du monde, à savoir la terrible présence grandissante du « moi je ». L’Homme n’est désormais pas plus différent de deux enfants surenchérissant l’un après l’autre leurs aventures trépidantes dans le jardin de leurs grands-mères respectives ; le jeu de question-réponse disparaît, pour laisser place à des monologues interposés.
Je parlais aussi du non-respect croissant des uns envers les autres. L’exemple le plus terrible qui puisse démontrer cette idée est celui des agressions croissantes dans les voies de métro. Il y a encore quelques années, on craignait de prendre les voies peu fréquentés au beau milieu de la nuit, mais désormais, le danger est omniprésent. Pensez-y, si une femme sans défense s’est faite violée par deux personnes au beau milieu d’un wagon bondé sans qu’aucun des passagers ne réagisse, n’est-ce pas là le signe d’une société à la dérive ? A mes yeux, le danger est bien réel, et de plus en plus présent.
L’individualisme, lorsqu’il est modéré, peut être un parti pris tout à fait respectable. En revanche, lorsqu’il atteint un stade où les Hommes craignent un simple hématome et préfèrent regarder ailleurs lorsqu’une femme subît la pire des humiliations et le pire des outrages, il me semble qu’il y a un problème de grande envergure.
Tout ceci pour en arriver au point central de mon idée, à savoir le paradoxe qu’est notre propre société. Oui, nous vivons un individualisme fabuleux et oui, j’affirme catégoriquement que ce mode de vie est antinomique avec certaines caractéristiques essentielles de l’esprit humain.
L’esprit que nous possédons est vaste, et ses mécanismes complexes. Certains philosophes se sont attardés à définir quelques-uns, et à argumenter leur opinion.
De mon côté, j’ai pu constater, au cours des mes vingt années d’existence un aspect fondamental de l’Homme. En effet, selon moi, l’Homme peut comprendre autrui, mais il ne peut pleinement se comprendre lui-même.
Lorsque nous faisons face à quelqu’un dans le désarroi, notre position, extérieure à sa situation, presque dénuée de sentiments, à moins que l’individu nous soit proche, nous permet d’entrevoir des solutions que lui n’aurait pas vu, et d’aboutir à des conclusions qu’il n’imaginait même pas.
Lorsque nous écoutons autrui parler, que nous l’observons lorsqu’il agît, nous parvenons, après quelques temps, à dresser un portrait de son comportement, de son caractère. Or, malgré toutes nos années d’existence, et l’ensemble de notre vie que nous passerons à nous entendre et à nous voir, nous ne parvenons que très approximativement à faire preuve d’objectivité vis-à-vis de nous même. Pour que nous nous comprenions réellement, nous avons besoin du regard et de l’esprit d’autrui. Lui seul, totalement détaché des motifs nous poussant à agir et étant en dehors de nous, peut objectivement nous apprendre qui nous sommes et comment nous fonctionnons. Or nous vivons dans une société où l’égocentrisme est une vertu et où autrui n’est qu’un désagrément. Et pourtant, qui n’a jamais eu envie de se découvrir ? Qui n’a jamais eu envie de parler avec autrui, et d’apprendre comment le monde le voit, l’interprète ? Il me semble qu’il est dans la nature humaine de chercher à comprendre ce que nous sommes, ce que nous voulons et ce que nous faisons. Se faire face chaque jour, sans jamais se comprendre me paraît bien trop déstabilisant pour être une situation confortable.
Nous vivons donc dans une époque narcissique, et avançons, petit à petit vers une époque d’incompréhension, où chacun se recroquevillera davantage sur lui-même et se comprendra de moins en moins. Voila donc pourquoi notre société, si belle et si forte, est fabuleusement inadapté aux désirs de l’Homme, et presque à ses besoins ; car apprendre d’autrui qui nous sommes réellement, n’est ce pas un besoin ?
http:mers-el-kebir
http://merselkebir.blogspot.com/2007/08/le-sacrilge-ne-gne-pas-les-politiques.html
Alain Garcia, Président de l’association MEK 56650 Lochrsit
Salut….
égoïsme est un mot lâché facilement, comme un automatisme, nous sommes remplis de réponses automatiques comme cela, est ce un mal ?
Ego du latin moi, être égoïste, bien qu’étant , a mon avis une caractéristique de chaque individu, individu qui avait originellement le sens de « indivisible », c’est a dire que un individu n’est pas morcelé..
Ici, votre commentaire parle d’individualisme modéré, c’est la , et l’histoire qui ne sert a rien nous le rappelle, même si elle est toujours l’histoire revisitée par les vainqueurs, c’est la donc ou je vois une erreur fondamentale, j’ose affirmer qu’il n’y a pas d’individualisme modéré, comme il n’est pas possible de » moraliser » le capitalisme…ce sont des mythes, des leurres intellectuels, issus soit de la propagande, soit de sa propre illusion, illusion née de la projection d’un idéal, issu lui même d’une déroute du présent, un présent qui semble oscille entre le plus mauvais et le « légèrement mieux », un éternel rapport de force entre celui qui travaille réellement et produit quelque chose en rapport avec les nécessités vitales du groupe, et les voleurs de ces produits, voleurs qui hier étaient de simples bandits de grand chemin, aujourd’hui toujours aux commandes, ayant troqués la violence ordinaire pour l’argent, seul moyen a part l’esclavage ou la violence pure d’un totalitarisme pour voler le travail et la production toujours collective..
Car en regardant autours de soi avec objectivité, on peut observer que la production est toujours collective, la moitie du chemin est donc déjà faite, le libéralisme sauvage qui dans l’esprit est née avec ce cerveau malade des humains construit ainsi sa fortune sur le dos du collectif…
une telle société implique 2 choses, un dominant et des dominés, peut on en conclure que les dominés acceptent ce jeux par peur tout simplement, je dis oui…la politique peut au mieux éviter le pire, ce qui me semble évidemment bon a prendre, la politique ne peut aller vers le » bien », car elle est le produit de la somme des envies de chacun, c’est a dire moi d’abord, le tout légèrement modéré par un idéal d’un monde qui serait bon, faisant ainsi table rase de ce qu’est la psychologie d’un humain, foncièrement compétitif, pour faire simple : » moi d’abord » ,pourquoi nier ce fait ?
l’apothéose de la compétition étant la guerre bien sur, la guerre de conquête pour des biens, pour le pouvoir ,mais aussi pour assouvir un esprit malade, malade de sa quête de plus en plus nevrosante …qui dit compétition dit perdants, beaucoup de perdants, pourquoi alors être surpris quand le vainqueur passe a la caisse ?? c’est prévisible, logique,et normal de la part de cet état de l’esprit, non ?
Alors éviter le pire qui se précise devant nous, bien sur…
Peut il y avoir un autre état de l’esprit chez l’humain, un état qui ne soit pas le chemin de la violence, physique et mentale?
Cette question a intéressé peu de personnes, quasiment personne, en clair peut on changer un loup en agneau ? si c’est possible ,ca ne peut arriver que par un changement profond du cerveau de ce loup, qui extérieurement ne peut changer.
Absolument tout ce qui se passe sur cette planète est le fait de nos cerveaux, il est étrange, je trouve ,de ne pas s’intéresser a l’origine du problème, qui est le cerveau analytique/ego ,celui la même qui n’est finalement qu’un simple programme automatique binaire concluant toujours par oui ou non, programme automatique binaire et mécanique, l’origine du mal….
Englues dans les techniques , et sciences, dans les possessions, dans les peurs incomprises , il reste peu de chances a un tel humain
pour s’enfoncer dans le « bon »…ce n’est pas une raison pour laisser faire ceux qui se veulent en haut de la pyramide, bien sur..
Notre problème est énorme, il est en chacun, multiplie par 6 milliards, et selon ma vision du moment il n’y a que 2 choix..
ce que l’on connaît depuis des millénaires, un combat incessant, ou alors un humain qui coopère volontairement sur les besoins vitaux du groupe, ce point nécessite un changement radical de l’état de l’esprit….j’y travaille pour moi,dans la mesure ou je vois certaines choses en moi même, nous devrions tous y travailler..
Ca semble impossible n’est ce pas? c’est la qu’il faut aller, je pense..
salutations…..