Comment parvenir à exister aujourd’hui dans la France de Sarkozy ? Comment être audible face à l’omniprésence , mais aussi à l’énergie, convenons-en, du nouveau président de la république ? Dans les semaines, les mois à venir, la question va se poser, et la tâche risque d’être difficile !
Mais, quoiqu’il en soit, comment ne pas, d’ores et déjà, se révolter face à cette frénésie de pouvoir ? Comment accepter, quand on milite pour des valeurs, qui nous apparaissent essentielles, de solidarité, de justice sociale, de voir la parole confisquée par un seul homme…….relayé sur le terrain par une armée de godillots, pressés eux aussi, à leur échelle, de récolter les miettes du gâteau impérial ?
Le Conseil National du PS du 23 juin dernier a voulu tracer un plan de route, mais il faut bien constater que, deux semaines plus tard, rien ou presque ne se met en place sur le terrain !
Nous sommes pourtant nombreux à être animés d’une ambition nouvelle, à vouloir bousculer les positions traditionnelles d’une gauche trop longtemps campée sur ses certitudes idéologiques, immobilisée par des comportements dépassés….. et représentée aussi, sans doute, depuis trop longtemps par les mêmes individualités.
Comment affirmer vouloir ouvrir l’espace politique à un nombre accru de citoyens, et continuer, dans le même temps, à cumuler les mandats, ou à s’accrocher à des rentes de situations, locales comme nationales ? Nous retrouverons de la crédibilité politique par des propositions novatrices, mais aussi par le renouvellement régulier de ceux qui les porteront. Une charte de l’élu doit voir le jour qui, notamment, limitera le nombre de mandats simultanés, comme celui des renouvellements successifs, qui instituera aussi l’obligation de rendre des comptes régulièrement……
Il n’est bien sûr pas question de se couper de l’expérience accumulée, de faire du passé table rase. Mais un souffle nouveau est aujourd’hui indispensable, une nouvelle manière de »vivre la politique », et notamment le rapport des élus aux citoyens : respect des promesses…évidemment, mais aussi développement de la communication, transparence des actions, volonté de favoriser la participation…
L’expérience des uns, le regard différent et nouveau des autres, la conviction et l’ardeur de tous, seront indispensables pour redonner une crédibilité à nos propositions, à les rendre à nouveau audibles par des citoyens aujourd’hui résignés, illusionnés, assommés (!)par le Sarkoshow.
Déjà de nouvelles échéance se profilent avec les municipales et les cantonales de mars 2008. Le travail doit commencer rapidement dans les sections, les circonscriptions, les fédérations, pour reprendre la parole aujourd’hui confisquée, et aussi, c’est important, pour faire apparaître, et reconnaitre, ceux qui, dans un avenir proche, porteront nos couleurs.
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