Faut-il, dès maintenant, comme le souhaite Ségolène Royal et ses partisans les plus ardents (manifestation devant le BN, articles de presse..), élire notre futur candidat pour l’élection de 2012 ?..candidat qui deviendrait, par la même occasion le leader incontesté du parti !
Il est certain qu’avec une organisation bien structurée, à son service personnel, comme Désirs d’Avenir, la tentation de profiter du score réalisé et du soutien présumé des militants (dont j’ai fait partie sans état d’âme) qui l’ont soutenu pendant la bataille récente, doit être très forte !
Ce serait néanmoins oublier rapidement que, parmi les électeurs qui ont voté pour elle, la moitié (études indépendantes) a surtout émis un vote de refus contre Nicolas Sarkozy.
Ce serait oublier aussi qu’elle n’a pas pu convaincre plus de 47 % des citoyens, et cela malgré l’afflux de nouveaux électeurs dont on pouvait penser qu’ils lui auraient été favorables.
Ce serait oublier encore que de nombreux électeurs de gauche nous ont quitté au 1er tour, pour rejoindre François Bayrou, qu’ils jugeaient plus apte pour battre Sarkozy au second.
Ce serait oublier surtout que nous avons perdu car notre discours n’a pas été jugé suffisamment crédible sur l’économie, sur la politique étrangère, sur l’Europe, etc…
Ségolène Royal a eu le mérite de faire bouger les lignes, de poser des questions de fond …malheureusement sans que ses réponses aient été jugées suffisamment claires par une majorité de Français.
Alors aujourd’hui, faut-il , au nom d’une certaine conception statégique, sans travail préalable sur le fond, sans le recul nécessaire après une période aussi agitée et malgré tout enthousiasmante, décider dans l’urgence d’élire un(e) candidat(e)…dans la ligne de ce que fait la droite, par simple besoin d’un chef ?
Je pense, au contraire, que nous avons, d’abord, devant nous, après bien sûr les législatives, l’impérative obligation de débattre d’un vrai projet de société, sans préalable idéologique, sans idées toutes faites, de proposer des solutions concrètes, courageuses quand il le faudra, en un mot crédibles, adaptées au monde d’aujourd’hui, suffisamment claires pour faire revenir vers nous une majorité de citoyens….Proposer aussi une nouvelle manière de faire de la politique : démocratie participative, non cumul, limitation du nombre successifs des mandats, et, surtout (!), transparence des actions et des réalisations, au niveau national comme au niveau local, pour regagner la confiance de tous ceux, et il sont nombreux contrairement à ce que pourrait laisser penser la participation massive à l’élection présidentielle, qui doutent des idées mais aussi des motivations des hommes et des femmes qui se présentent aux suffrages de leurs concitoyens.
C’est un passage obligé, pour retrouver la confiance des Français, préalable indispensable à nos futures victoires, mais également pour éviter que de plus en plus de militants, ou sympathisants, soient tentés par les sirènes bayrouistes du ni droite, ni gauche !
Après, et seulement après, nous pourrons décider clairement, avec le recul nécessaire, dans le calme, en n’excluant personne, qui sera le plus compétent pour porter, en notre nom, ce projet…
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